L’histoire est à la fois l’étude et l’écriture des faits et des événements passés quelles que soient leur variété et leurs complexités. L’histoire est également une science humaine et sociale. On désigne aussi couramment sous le terme d’histoire (par synecdoque) le passé lui-même, comme dans les leçons de l’histoire. L’histoire est un récit écrit par lequel les êtres humains, et plus particulièrement les historiens, s’efforcent de faire connaître les temps révolus. Ces tentatives ne sont jamais entièrement indépendantes de conditionnements étrangers au domaine telle que la vision du monde de leur auteur ou sa culture, mais elles sont censées être élaborées à partir de sources plutôt que guidées par la spéculation ou l’idéologie. Lorsqu’il s’agit de l’Histoire de l’humanité dans son ensemble, le mot s’écrit possiblement avec la première lettre en majuscule.

Au cours des siècles, les historiens ont façonné leurs méthodes ainsi que les champs d’intervention, tout en réévaluant leurs sources, leur origine et leur exploitation. La discipline universitaire d’étude et écriture de l’histoire, y compris la critique des méthodes, est l’historiographie. Elle s’appuie sur diverses sciences auxiliaires complétant selon les travaux menés la compétence générale de l’historien. Elle reste malgré tout une construction humaine, inévitablement inscrite dans son époque, susceptible d’être utilisée en dehors de son domaine, notamment à des fins d’ordre politique.

Étymologie

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Article détaillé : histoire sur le Wiktionnaire.

Le mot « histoire » vient du grec ancien ἱστορία / historía, signifiant « recherche, connaissance acquise par l’enquête, récit », qui lui-même vient du terme ἵστωρ / hístōr, « qui connaît, juge, historien ». Il a pour origine les Enquêtes (Ἱστορίαι / Historíai en grec) d’Hérodote. Ce mot d’origine ionienne dérive selon toute vraisemblance de la racine indo-européenne *wid- qui signifie voir, ou savoir pour avoir vu1.

Le mot est introduit en français au début du XIIe siècle avec le sens de « relation des événements marquants d’une vie, d’un règne » ou de « chronique d’un peuple »2. Il prend aussi le sens général d’histoire (au sens de récit), polysémie qu’il a conservée jusqu’à ce jour en français comme en allemand. C’est à partir du XIIIe siècle, comme peut en témoigner l’usage qu’en fait Brunetto Latini dans son Livre dou Trésor, que le terme commence à recouvrir le sens de « récit historique »3. On peut noter qu’au Moyen Âge, la forme ordinairement employée du mot était Estoire : ce n’est qu’à partir de la Renaissance que l’on reviendra à la graphie antique4.

Le mot connaît de nombreuses dérivations. L’année 1213 voit ainsi la première occurrence des termes d’historien et d’historiographe (emprunt au latin historiographus). Le verbe désuet Historier apparaissant au XIVe siècle, et l’adjectif historique survenant en 1447 (emprunt du latin Historicus, lui-même emprunt du grec historikos). Le diminutif historiette remonte à 1657 (premier emploi par Tallemant des Réaux dans le titre d’un de ses ouvrages)5. Le vocabulaire savant du XVIIIe et du XIXe siècle permet ensuite l’apparition d’un vocabulaire plus spécialisé comme préhistoire (en 1872) et anhistorique.

Lorsqu’on parle de l’Histoire de l’humanité dans son ensemble, le mot s’écrit possiblement avec la première lettre en majuscule.